La vie dans une grande ville c’est tellement plus excitant. On peut dormir quand on veut sans avoir peur de se faire regarder par les passants qui se font réveiller par les autres, personne ne dort dans les grandes villes. J’étais parfaitement intégré dans la mienne, j’avais une petite copine tout à fait normal, une vie tout à fait normal, quand on a que 17 ans on ne comprend pas encore totalement les bienfaits et les malchances de la vie, on vie tout simplement notre vie en souriant. Mon père ne s’intégrait pas aussi bien que moi, au contraire, il était toujours seul, il n’était pas en mesure d’établir de bon lien, que ce soit personnel ou amical. Je l’avais toujours vue triste, comme j’avais perdu ma mère â l’âge de 5 ans d’un cancer je ne pouvais pas accepter de le voir souffrir encore plus, je n’en pouvais plus de voir ce père que j’admirais tant, devenir une épave brisé. C’est pourquoi, contre mon gré, que j’acceptai de me rendre dans un endroit complètement ennuyant, un endroit où rien ne se passait. C’est un soir alors que je dormais paisiblement dans ma chambre que je perdis le contrôle. Ce qui était supposé être un réveil comme tous les autres étaient différents, j’étais nu dans mon lit et j’étais couvert de sang. C’est plus tard que mon père m’appris la malédiction dans lequel j’étais coincé. Lorsque je vis le sang et les yeux de la victime que je venais tout juste de tuer que je compris que j’étais un monstre et que personne ne pouvait me soigner.

Tout commença le jour de mes 21 ans. Depuis tout jeune j’avais toujours éprouvé une colère étrange envers mes parents, leur choix de vivre ici ne m’avais jamais vraiment plu, il m’avait seulement forcé à l’accepter. C’est pourquoi le jour de mes 21 ans, je décidai que s’en était trop, je voulais fuir, j’avais fait mes bagages et j’étais prêt à les quitter sans regarder derrière moi. Malheureusement pour moi, je n’étais pas seul et j’avais oublié le règlement de ne pas sortir le soir! Malchanceux dans ma malchance, je tombai sur un loup qui ne voulait pas faire de mal à personne, il voulait tout simplement vivre sa vie sans blesser personne. Il ne fit que me gouter, rien de plus, m’amenant à un destin cruel, une prison que je transmettrai toute ma vie!

Qui suis-je? Ou suis-je? Pourquoi ma vie n’a plus aucun sens à mes yeux? Pourquoi suis-je aussi seul? Qui sont ces gens qui emplissent mon paysage? Pourquoi ma propre mère m’est-elle inconnue? Le seul moment où je me sens totalement moi-même est lorsque je suis transformé en loup, que j’arrache le cou d’un innocent… C’est gens sont tous contre moi, ils m’ont amené ici, m’ont fait souffrir et me garde en captivité comme si j’étais un bon toutou obéissant. On m’a volé mon adolescence, mon enfance et toute ma vie entière pour devenir le monstre que je suis enfin devenu. L’homme ayant fait ça? Si je le saurais il ne serait même plus dans ce monde. Parfois j’aimerais juste retrouver la mémoire et planté mes dents directement dans le cœur de celui qui m’a fait subir cette malédiction, qu’il voit qu’on ne crie pas au loup sans avoir des conséquences.

Être la seule louve dans une famille de 5 loups c’est difficile. J’ai toujours su que j’allais devenir une louve, ma mère me racontait des histoires de loup et les vieilles légendes du village. J’étais en quelque sorte la jeune fille de 7 ans qui espérait trouver ce pouvoir, parce que ma mère le décrivait comme tel, un pouvoir que tout le monde aimerait posséder. C’est lorsque j’eu atteint l’âge de 16 ans que j’eu ma première transformation, une sorte de transe avec l’enfer, plus rien ne pouvait m’empêcher de tuer. J’étais devenu un monstre qui adorait vivre avec les meurtres qu’il faisait. Heureusement pour moi, ma famille était comme moi, nous avions notre propre concours de loup, le premier qui tuait plus de 3 corps dans la nuit avait droit au choix des menus de la semaine qui suivait. Un choix qui m’allait à la perfection quand on pensait aux autres loups que je connaissais et qui était triste dans leur façon de vivre. Moi je voulais être une louve au top, une vraie pas une fausse qui jouais au pleurnicheuse et qui s’apitoyais sur son sort… C’est ce que je suis devenue.

Je me souviens d’avoir pleuré, crié, appelé Dieu à l’aide… Rien ne venait, on aurait juré que le destin s’était mis contre moi, qu’il avait voulu que je meurs cette nuit-là. Je me souvenais parfaitement du visage de cet homme, celui qui m’avait non seulement volé ma pureté mais aussi le peu de dignité que je possédais. Il m’avait abandonné dans cette ruelle sombre, ou personne ne pourrais me retrouver, comme si il avait prévu de me voir morte et de ne jamais me retrouver… On dit souvent que c’est nous qui font notre propre destiné. Cette nuit-là je n’ai pas fait la mienne, un jeune homme l’a fait. Lorsque je me réveille maintenant, une fois par mois, je vois et je ressens la mort, inutile d’expliquer que j’aurais préféré mourir dans cette ruelle plutôt que de faire subir le même sort aux autres. La mort tout le monde finit par l’oublier mais on n’oublie jamais la honte qu’on ressent envers soi-même.

Je ne sais pas si vous connaissez la police mais j’y suis depuis toujours… Mon père est en quelque sorte le policier du village, l’homme qui fait en sorte que la loi et l’ordre règne dans notre petit village. Le problème avec les policiers c’est qu’on ignore sûr qu’elle pied danser, la plupart du temps ce sont eux qui ne tienne pas les règles, qui les enfreigne. Depuis toujours je protège mon secret et celui de mes confrères, je suis une louve depuis que j’ai 7 ans, mes frères et sœurs également. Mon père est en quelque sorte devenu policier pour protéger toute la famille et le clan contre les autres civiles qui risquerait de mettre leur nez trop prêt de nos affaires. J’ai honte de moi mais dans la famille Ducy c’est une histoire de loi, personne ne m’approche de trop près, on préfère me fuir, c’est beaucoup moins effrayant.