« On croit tous en l’amour… Petit comme grand on ne peut s’empêcher continuellement de croire qu’un jour notre cœur sera conquis par un être plein de tendresse et d’affection à notre égard. Si l’on regarde autour de nous et peu importe les personnes que l’on observe ou même la société dans laquelle nous évoluons, on peut y distinguer ce tout petit état à l’impact gigantesque, qu’est l’amour et ce depuis la nuit des temps. Alors je ne peux pas imaginé qu’un individu me dise un jour qu’il ne croit pas à l’amour parce que ce serait devenir le témoin de la violence qu’une personne s’inflige à elle-même. »
Voilà quelques paroles que j’aurais pu prononcer il y’a de cela quelques mois encore. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

J’étais de celle qui croyait dur comme fer au prince charmant, aux belles histoires d’amour. Dès mon plus jeune âge, comme toutes les petites filles à vrai dire, j’ai été bercé par les contes de fée. Le soir avant de m’endormir, le matin avant d’aller à l’école, aux récréations avec les copines. Toutes mes journées avaient un point commun… rêvé d’amour. Comment pouvait-il en être autrement quand on pouvait également admirer l’affection et la tendresse de nos parents l’un envers l’autre, mais également envers nous… Comment pouvions-nous imaginez que cela ne puisse exister, quand toute notre jeunesse, la période de notre vie où l’on crée notre propre vision du monde, la vision de chaque chose qui nous entoure, quand toutes notre jeunesse est bercer d’amour, de contes de fées et d’un idéal quant aux relations humaines ?

Mes parents sont nés à Tircelieu. C’est dans cette ville qu’ils ont appris à s’aimer, c’est dans cette ville qu’ils se sont marié en 1985, mais ces également dans cette ville qu’ils ont consommé leur amour pour qu’ils puissent un jour donnée la vie à un être qui pour le restant de leur jours serait le symbole de cette tendresse qu’ils se portaient l’un à l’autre. Je fus ce symbole de longue année durant, puis arriva le second symbole de leur amour, mon petit frère, un tantinet plus réaliste que moi. Lorsque la famille ou les amis nous voyaient nous avions toujours les petits surnoms de « rêveuse » et de « réaliste », une étiquette qui n’était pas gênante, mais à la longue énervante.

Ainsi, vous imaginez un peu le genre de fille que j’ai pu être une grande majeure partie de mon existence. Le genre à croire en tout, à être aussi naïve que la plus blonde des blondes. Pour autant, je n’ai jamais eu de difficulté à m’intégrer où que ce soit, j’ai été capitaine des pompom, présidentes des élèves, major de ma promotion, un parcours digne des plus brillantes… comme quoi rêver ne nous rend pas forcément bête pour autant. J'ai toujours eu cette facilité à m'adapter aux autres où aux évènements inattendus qui pouvait venir perturber ma vie. Heureusement pour moi ce fut un très bel avantage que de savoir m'adapter puisqu'il s'agit d'un atout majeur dans le métier que je rêvais d'exercer ...

C’est à mon entrée à l’université de Californie que j’ai appris celui-ci et c’est dans cette même université que j’ai rencontré le prince charmant, celui auquel j’avais rêvé nuit et jours. L'homme parfait, l'homme qui pour moi serait le bon. Il était le premier pour qui mes sentiments étaient aussi forts, le seul à provoquer ces petits papillons dans mon ventre continuellement. Le début de notre histoire ce résumerait en un jolie coup de foudre, inattendu mais vraiment intense. La suite de notre histoire quant à elle pourrait être décrite comme une belle histoire d'amour. Confiance, sensualité, passion que rêvé de mieux ? Il se passa cinq longues et romantiques années avant que le plus beau jour de ma vie n’arrive....

Le 19 Mai 2012 sonna le jour que toute femme rêve de vivre un jour, celui de son mariage. J'avais attendu ça depuis si longtemps que dans ma tête je savais exactement comment il serait , les couleurs de la salle , le nombre d'invité, la musique , le repas , le gâteau et surtout la robe qui m'habillerai lorsque j'avancerai dans l'église... un mariage dans les grandes traditions avec son côté féerique mais aussi terre à terre pour que tout le monde y prenne son plaisir ! Mon mariage était donc enfin arrivé et tout était près, j'avais le mariage de mes rêves et mon futur époux n'avais aucune chose à redire à cela à mon plus grand plaisir =)

Le plus beau moment dans une cérémonie de mariage selon moi, c'est lorsque le pasteur vous demande si vous accepteriez de prendre l'autre pour légitime époux. J'avais imaginé nuit et jour depuis ces derniers mois, cet instant où j'allais dire OUI, mais surtout où mon futur époux allait le dire. Ce n'était qu'un petit mot, pourtant il prendrait une signification bien plus grande à ce moment précis.

Je venais de faire mon entrée dans ma splendide robe de mariée. Mon avenir en temps qu’épouse n’était plus qu’à quelques minutes. Tous les regards étaient posés sur moi, mais seul celui de celui qui m’attendait à côté de l’autel comptait aux miens. Arrivé à ses côtés, je sentis qu’il était stressé, je lui offris alors l’un de mes sourires et après quelques seconde il me le rendit ce qui me rassura au passage.
Le pasteur commença alors ses nombreux discours, son serment sur l’amour fut magnifique, puis arriva le moment que j’attendais tant. La tradition voulait qu’on demande à l’homme en premier, mais le pasteur en fit autrement il me demanda si je consentais à prendre Gary Galanger pour époux et ma réponse ne se fit pas prier pour être entendu. Un OUI franc et direct sorti de mes lèvres. Mon cœur se mis à battre à cent à l’heure quand le pasteur s’adressa à mon fiancé. Malheureusement je compris trop rapidement que ça n’allait pas se passer comme je le voulais. Son regard se fit triste et il détourna quelque seconde vers la foule avant de le poser à nouveau sur moi. Mon souffle se coupa lorsqu’il ouvrit la bouche l’air désolé. Il n’avait pas encore dit un mot que mon esprit s’emporta, des centaines de questions firent leur apparition, quelques larmes vinrent embouer mon regard. C’est alors qu’il s’excusa. Je le regardais, le suppliant du regard de ne rien dire, de ne pas me faire ça ici, pas maintenant. Il m’annonça alors qu’il était en réalité amoureux de ma meilleure amie Lily et qu’il ne pouvait pas ce marier avec moi que ce n’étais pas honnête envers moi. Je restais totalement abasourdi devant lui. J’avais qu’une envie le gifler de toutes mes forces mais ce serait trop facile, je voulais le voir ronger par le remord et la culpabilité. Je jetais un coup d’œil à Lily avant de remarquer le regard de tous les invités posé sur moi, puis je me mis à courir vers la sortie.

Après quelques heures à marcher dans les rues toujours vêtu de ma robe de mariée, j’arrivais à l’appartement ou Gary et moi avions l’intention de fondée notre foyer. Je fis mes valises, rangeant dedans tout ce qui n’avait de loin ou de près rien à voir avec lui. Puis lorsque mes parents arrivèrent, je les suppliais de ne rien dire et de m’emmener sans un mot loin de cette ville, loin de cet homme.

C’est dans la ville où je suis né et où j’ai grandit que je fis mon retour. Tircelieu, n’avais pas changé en 6 ans d’absence, elle était resté exactement la même, fidèle à elle-même. Le regard de tous nos voisins se posa sur moi, lorsque je sortis de la voiture. Voir une mariée sortir abandonner au pied de l’autel c’était pas tout les jours que ça arrivait et bien évidemment la rumeur ne mettrait pas beaucoup de temps à ce propagé dans cette petite ville. Je ne leur adressai pas même un signe et je montais directement dans mon ancienne chambre qui elle aussi n’avait pas changé non plus, pas même un meuble n’avait bougé ne serait-ce que d’un millimètre. Je m’écroulais alors sur le lit et enfin les larmes se mirent à couler à flots. Plus le temps passaient plus les larmes disparaissait, mes yeux devinrent rouge et gonflé à force de pleurer et toutes ma tristesse ce transforma en rage. J’étais morte de chagrin, je me sentais trahis, bafoué, salit par cette homme. J’étais devenu en l’espace de quelques heures, un cadavre ambulant, un zombie en robe de marié.

J’avais probablement dû m’endormir à force d’user de rage et de larmes, la force avait du m’abandonner et j’avais probablement sombrée dans un profond sommeil… du moins c’était la seul explication plausible à l’apparition d’un ange dans ma chambre. Celui me désigna comme une élu et me proposa un marché ou plutôt me lança un dilemme. Je devais faire un choix entre re-croire en l’amour, ce qui après ce qui venait de ce produire était totalement impensable ou devenir un « cupidon » et rendre les personnes aptes à être amoureuses … amoureuses. Je me mis à rire, ce qui me semblait être arrivé depuis belle lurette maintenant. Mon rêve était un peu bizarre, mais je choisissais quand même de devenir un « cupidon ». Je n’avais rien à craindre d’un rêve après tout.

Pourtant quand ma mère passa la porte de ma chambre en me demandant ce qu’étais un cupidon, je restais complètement abasourdis. Mais c’était impossible, les anges n’existait que dans les films pas dans la vrai vie. Toutes ces évènement allait me rendre complètement folle, bonne à enfermer. Je préférais rire de mon rêve éveillé, plutôt que d’en craindre.

Cependant après avoir passé des mois à me morfondre sur ma vie amoureuse et mon mariage balancé aux oubliettes, je décidais de reprendre ma vie en main. J’en avais fini avec l’amour, mais j’avais encore tout le reste et j’étais bien décidé à croire qu’on pouvait vivre sans amour. Pourtant, un évènement extraordinaire allait me rappeler que l’amour était partout. En effet, alors que j’étais en pleine recherche d’un appartement et que je traversais les petites rue de Tircelieu, je tombai nez à nez avec deux anciennes connaissances. Les retrouver, me procurait un certain plaisir. Je tentais d’en apprendre un peu plus sur ce qu’il était devenu durant ces quelques années qui avait passé, en les invitant à boire un café. Je les savais amis depuis toujours, ainsi, les voir si proche m’avais même laissé imaginer qu’il était peut-être plus que des amis à présent. Ce fut dans un fou rire qu’ils infirmèrent une relation amoureuse et alors que je les enlaçais pour leur dire à bientôt, je gardais la penser d’un amour possible entre eux encore en tête et l’impensable se réalisa alors. Sous mes yeux, ils s’avouèrent leur amour. J’étais resté sur le cul une bonne vingtaine de minutes avant d’entendre une petite voix dans ma têtes qui m’annonçais que je venais de créer mon premier couple en temps que CUPIDONS.

J’étais donc condamnée à offrir l’amour au gens, c’était ma punition pour avoir délibérément décidé de ne plus croire en l’amour.
J’étais devenu un CUPIDON et j’avais la possibilité de rendre amoureux toutes personnes aptes à tomber amoureuse. Je mis un certain temps à m’y faire. J’avais même supplié les anges de reprendre mon don, leur promettant que je croirais à nouveaux en l’amour, mais mon cœur n’en était plus capable pour l’instant et je ne pouvais rien y faire. Puis après quelques semaines à voir plein de couple se former autour de moi et à cause de moi, je décidais qu’il était temps que j’y gagne un certain profit. Je montais alors ma propre entreprise. Mon travail en temps qu’organisatrice de mariage et mon don pour faire en sorte que l’amour frappe aux portes des habitants de Tircelieu, ne pouvant être qu’un plus pour cette magnifique ville.

«Peut-être qu’on ne croit pas tous en l’amour, mais l’amour d’une façon ou d’une autre fini par contrôler votre existence, que vous le vouliez ou non. Alors prenez garde car l’amour viendra un jour frappé à votre porte, tâcher simplement de faire les bon choix ».