25 décembre 2006
« Génial! Un journal intime. Merci beaucoup frèrot. »
Mon frère m'avait offert le beau cadeau que je n'ai jamais eu. Bon d'accord, ça paraît simple pour vous, mais lui seul savait que j'adorais écrire. Je n'aimais pas trop me confier aux gens, même si mon frère m'oblige à parler. Je l'avoue que je vais mieux au moment de tout lui raconter. C'était le jour de Noël, tout le monde était beaux et heureux. Ma mère avait fait un repas qui était succulent.
Vers deux heures du matin, mon frère et moi avons décidé de sortir dehors. Il faisait froid et le quartier était tout blanc de partout. Nous avons même débuté une bataille de boule de neige. Des heures passaient, nous finissons par rentrer. Mon frère a décidé de partir un film et nous étions couchés vers 4h du matin. Mon frère était comme mon meilleur ami... On faisait tout ensembles et je disais tout avec lui. Il m'obligeait à parler, car il voulait toujours savoir ce qui se passait dans la vie de sa petite soeur. Je l'aime mon grand-frère...


16 juillet 2006
Mon frère m'amenait voir un festival. Nous avons vu nous groupes de chant préférés. C'était une belle journée pour être dehors. Le soir, il y avait les feux d'artifices. Les rues étaient inondés de gens. Tout le monde s'amusait comme des fous. Nous étions partis de là à 2h du matin. En se dirigeant vers la voiture, deux mecs nous arrêtaient. Je me rappelle qu'il y avait un mec qui avait une bat de baseball. Celui du milieu demandait à mon frère de lui donner tout ce qu'on a. Mon frère se mettait devant moi pour me protéger et tenant ma main pour qu'on se prépare à courir. Mon frère refusait de leur donner, et une bataille a débuté. Je restais là planter, en ne sachant pas quoi faire. Je regardais autour de moi pour voir si je pourrais trouver de l'aide. Un mec du groupe se dirigeait vers moi, mon frère l'aperçut et l'attrapant par derrière. Celui de toute à l'heure avec une bat de baseball, le frappa violamment à la nuque. Mon frère s'évanouit et je le récupérais rapidement dans mes bras. Ils se sont mis à partir en courant et nous laissant ainsi. Mes mains étaient remplis de sang, mes yeux remplis de larmes, je criais à voix haute : À l'aide.

Trente minutes plus tard, des gens venaient m'aider ainsi qu'une ambulance. Rendu dans l'ambulance, je tenais fortement la main de mon frère en priant qu'il puisse bien aller. Les ambulanciers essayaient de le réanimer et de lui donner de l'oxygène.

Rendu à l'hôpital, j'étais assise toute seule pendant un moment à pleurer. Il y avait juste ça que je pouvais faire rien d'autre. Je me trouvais inutile et imbécile. Mon frère a eu le courage de me protéger et de recevoir un coup, alors que moi j'ai rien fait. Mes parents arrivaient plus tard me rejoindre. Nous attendons impatiemment pour avoir des nouvelles sur l'état de mon frère. Le docteur sortit de la salle en enlevant son masque. Il ne disait pas un mot et je voyais le message qui projettait dans son regard.

« Non, c'est pas possible! »
Je courus rapidement dans la chambre de l'hôpital et allant voir mon frère. Je le secouais et lui demandant de se réveiller et qu'il ne peut pas me laisser seule comme ça. Je m'excusais de ne pas avoir agir comme il le fallait. Ce soir là, j'avais perdu mon meilleur ami, mon frère de sang... C'est à ce moment que j'ai eu une si grosse souffrance et que les larmes ne cessaient de couler.

25 juillet 2006
C'est le jour des funérailles, mon frère va se faire incinérer. Au moment de cela, je serai ailleurs. Je ne voulais pas assister à ça. Je ne voulais pas voir mon frère partir, même si je suis obligé d'accepter ça. J'étais dans sa chambre sur son lit, assise en remémorant nos moments ensembles. Je m'en veux tellement d'avoir rien fait. Tout ce que je voulais à ce moment, c'était d'aller de le rejoindre.

J'ai commencé à me droguer pour oublier ma peine. Ça me détendait et je ne pensais plus à mon frère... Mes parents ont eu de la misère à me faire arrêter d'en prendre. C'était rendu une addiction et je ne pouvais plus arrêter. J'avais tellement une haine envers moi que je ne voulais plus vivre ici.

Un soir, j'avais rêvé à lui. Il me disait que je devais arrêter de me comporter ainsi, car je suis en train de me détruire et que la mort résoudra rien. Tout ce que je faisais, c'était de rendre mes parents encore plus malheureux qu'ils l'étaient déjà. Il me rassurait que c'était pas de ma faute sur sa mort, mais à celui qui lui a frappé. Et il me disait ensuite : Je t'aime petite soeur. Je me réveillais en larmes, serrant les draps dans mes mains. Il me manquait énormément.. J'avais envie d'aller le serrer dans mes bras et lui dire à quel point j'ai besoin de lui.

Aujourd'hui, je vais bien.. Enfin, ça peut aller disons. J'ai décidé de continuer mes études ailleurs que ma ville natale. Je voulais poursuivre mes rêves et avancer... C'est tout ce que mon frère souhaitait. Je porte son collier dans mon cou en sa mémoire. Je démontre pas ma peine, car j'ai pas envie qu'on me questionne. Je me montre souriante et pleine de vie, alors qu'au fond, je suis une faible et j'ai envie de pleurer.

Avec le temps, j'ai appris que j'étais un cupidon, un don qui permet de rendre deux êtres se réunir et vivre heureux ensembles. Je suis encore débutante et j'essaie de me maîtriser ceci. Pourtant, on m'a prévenu de ne pas trop en parler, car lors de l'utilisation de ce don, cela peut entraîner le malheur des autres...